Opel relance l’appellation Frontera à travers un tout nouveau modèle, faux jumeaux du Citroën C3 Aircross. Mais entre ses lignes clivantes, son gabarit peu cohérent avec sa version 7 places et un discours officiel prônant un dynamisme discutable, ce curieux Frontera nous a laissé perplexe.
Il est bien loin le temps du Frontera des années 90, modèle 4×4 aux entrailles Isuzu qui proposait parmi ses motorisations un bon gros bloc à mazout 2.8, d’à peine 113 ch. Une dernière valeur qui, 33 ans plus tard, se lit encore sur la fiche technique puisque c’est aussi la puissance du bloc 100% électrique qui anime ce Frontera d’un nouveau genre. Simple coïncidence, car hormis le logo Frontera des plaquettes commerciales qui fait subtilement écho à celui plaqué sur le modèle Sport du siècle dernier, le Frontera qui incarne aujourd’hui un SUV compact urbain n’a plus rien à voir avec son ancêtre, à l’image de Ford et son Puma ou plus récemment Capri.
Un pack optionnel original
Au premier coup d’œil, le Frontera assume son ADN commun avec son faux jumeau Citroën ë-C3 Aircross par ses proportions. Mais, comme à l’accoutumée chez Opel, son design est plus consensuel que les créations françaises. Les Allemands ont quand même trouvé une idée très inspirée via le pack Style Blanc (500 euros) qui, en plus d’ajouter un toit de cette couleur, le coordonne avec des jantes en acier de 16 pouces à petits enjoliveurs noirs, vraiment orignales. C’est même à se demander pourquoi personne d’autre n’y a déjà pensé, Dacia notamment. À noter que cet habillage optionnel n’est proposé que sur la première finition Edition (indisponible à l’essai en version Electric) et compatible qu’avec le Orange Kanyon (couleur de lancement gratuite), Noir Karbon (500 euros) et Vert Khaki (550 euros). Tant pis pour le Bleu Effekt (550 euros), c’est par contre logique pour le Gris Kristall (550 euros) et le Blanc Arktis (300 euros).
Pour la finition haute GS, la couleur biton est en série, le SUV est chaussé de jantes aluminium plus conventionnelles de 17 pouces et les optiques arrière passent à LED sachant que les avants le sont déjà dès l’entrée de gamme, contrairement à l’ë-C3.
Un habitacle très différenciant
À bord, Opel a vraiment cherché à appliquer sa propre ambiance. Outre l’orientation des instruments nettement plus orientée vers le conducteur, la planche de bord du Frontera reçoit aussi un combiné numérique de 10 pouces, là où Citroën privilégie le minimalisme avec un petit bandeau d’affichage abusivement considéré comme “tête haute” simplement par sa position (rien est projeté sur le pare-brise). Leurs consoles centrales sont restées très similaires, même si l’Opel propose un système d’élastique encerclant les porte-gobelets pour y faire tenir une tablette par exemple. Un exemple bizarre, pourquoi la placer aussi bas pour y regarder quelque chose ?
in Essais
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